« Les druides veulent surtout persuader que les âmes ne meurent point, mais que des uns, elles passent à d’autres après la mort ; ils pensent que c’est par cette croyance que principalement on excite le courage en ôtant aux hommes la crainte de la mort » Jules César (100 avant J.C. / 44 avant J.C.)
Aujourd’hui, Halloween est une fête commerciale où petits et grands, débordants d’imagination, aiment à se déguiser et se gaver de friandises, le temps d’une soirée. Mais il y a bien longtemps, Samhain, célébré le 31 octobre, révélait une interprétation bien différente pour les peuples celtes… Rendons à Samhain ce qui lui appartient !
Cette fête celtique remonterait à cinq cents ans avant J.C. Longtemps combattue par la chrétienté, cette commémoration païenne se déroulait en trois étapes solennelles : la mémoire des héros, le souvenir des défunts, l’allégresse familiale et populaire autour d’un banquet.
Evénement majeur chez les Celtes, c’était « le » jour où vivants et morts entraient en communication, le temps d’une nuit.
Un peu d’histoire
Dans le monde celtique, l’année se découpait en quatre temps majeurs : Imbolc célébrait le printemps, Beltane accueillait l’été, Lugnasad annonçait l’arrivée de l’automne et enfin Samhain, qui annonçait l’entrée dans l’hiver et les jours sombres. C’était aussi la fin des récoltes et l’arrivée des frimas.
Cette fête, déclarée païenne en l’an 610 par le pape Boniface IV, disparut provisoirement.
En l’an 837, le pape Grégoire IV ressuscite cette commémoration en instaurant la fête de la Toussaint (Fête de tous les Saints). Odilon de Cluny, religieux français, 5e abbé de Cluny de 994 à sa mort en 1048, en fixe officiellement la date au 1er novembre.
Samhain, ancêtre d’Halloween
Adoptée par les Gaulois (pas encore irréductibles), la fête de Samhain marquait la fin de l’été pour les peuples celtes, annonçant le début d’une nouvelle année que l’on souhaitait prospère et constituait un moment privilégié de rencontre entre les vivants et les défunts.
Les Celtes croyaient que les esprits des morts revenaient dans la nuit de Samhain. Des feux étaient alors allumés pour éloigner ces esprits inquiétants. Les druides, eux, faisaient des prédictions pour l’année à venir.
Parmi leurs rituels, les peuples celtes se vêtaient de costumes, souvent faits d’animaux, pour se camoufler face aux esprits environnants. C’est ainsi que folklore et croyance celtique ont honoré cette soirée pour se protéger des esprits, espérer un hiver clément et une année florissante.
Le 31 octobre, veille de la Toussaint, « All Hallow’s Eve », a emprunté à Samhain plusieurs de ses traditions.
Halloween, des terres celtes aux terres d’Amérique
Ce sont les immigrants irlandais et écossais qui ont introduit Halloween en Amérique au 19e siècle. Ils ont apporté avec eux leurs coutumes, superstitions et célébrations.
C’est dans l’Amérique du 20e siècle que cette fête d’abord païenne, chrétienne depuis le 9e siècle, prend une tournure véritablement commerciale. Avec l’ascension des médias et du cinéma, Halloween s’est popularisée dans la culture américaine. C’est ainsi que des personnages comme Dracula, Frankenstein ou les zombies se sont imposés dans l’imaginaire collectif de cette fête.
Halloween, tout en symboles
Les Jack-o’-Lanterns
Ces citrouilles, étrangement sculptées, sont symbole de lumière dans la nuit noire.
Le « Trick or treat »
« Des bonbons ou un sort », c’est ce que vous entendrez lorsqu’une horde d’enfants déguisés viendra toquer à votre porte ce soir.
A l’origine, au Moyen-Age, les pauvres allaient de maison en maison solliciter de la nourriture en échange de prières pour les morts.
Alors ce soir, mes petits papoteurs, je vous souhaite de ne pas croiser trop de fantômes, vampires, zombies, momies, loup-garous. Amusez-vous en famille, entre amis autour de mets diaboliques !
Mes articles sont une belle occasion de vous retrouver, de vous rencontrer parfois, d’échanger avec vous. Vos commentaires sont toujours les bienvenus ici.