« Rien n’est plus vrai ni plus durable que la fragilité des sentiments » Claude Roy (Ecrivain, poète, journaliste. 1915-1997)
A l’heure où je vous parle, l’artiste-peintre brestois Philippe Lavaine accroche ses œuvres dans le très bel espace dédié aux expositions du Press-Book Perros-Guirec. Vous allez pouvoir, dès cet après-midi et jusqu’au 17 août, vous offrir un voyage aux multiples sensations au pays du Soleil Levant.
Philippe Lavaine, entre deux rendez-vous, a consacré quelques instants aux Papotis de Thalie.
Entretien avec un éternel insatisfait
Les Papotis de Thalie : Votre passion pour la peinture coule dans vos veines depuis l’enfance. Racontez-nous…
Philippe Lavaine : Enfant, je m’adonnais à la peinture avec ma grand-mère paternelle, elle m’a initié à l’aquarelle. Avec mon père, officier de la marine marchande, j’ai rencontré la « Nuit Etoilée » de Van-Gogh au musée du Jeu de Paume. J’avais neuf ans, c’est un souvenir fondateur dans la vie d’artiste qui allait devenir la mienne.
Les Papotis de Thalie : D’où vient cette influence « japonaise » ?
Philippe Lavaine : J’ai suivi une formation classique aux Beaux-Arts. Mon mémoire portait sur « L’influence de la peinture japonaise sur les impressionnistes et post-impressionnistes ». Ceci explique cela, non ?
Dans les années 2000, j’ai eu l’immense honneur de rencontrer l’artiste sino-français de renommée internationale, Zao Wou-Ki
Apprendre la construction d’un tableau à la japonaise, choisir les encres, les pigments, les papiers…
Les Papotis de Thalie : Vous apportez un soin tout particulier aux choix de vos « outils ». Expliquez-nous…
Philippe Lavaine : Je travaille plus particulièrement encres et aquarelles depuis huit ans. J’achète mes papiers directement à Tokyo et Kyoto. Ce sont des papiers très fins, fragiles et coûteux. D’où l’importance d’un traitement particulièrement méticuleux.
Je fabrique moi-même ma peinture, à partir de pigments que j’achète au Maroc, chez les teinturiers. Ce sont des pigments naturels. J’utilise ensuite des liants comme l’huile de lin ou de pavot ou encore de la gomme arabique.
Les Papotis de Thalie : Vous utilisez la technique du marouflage. En quoi cela consiste-t-il ?
Philippe Lavaine : Comme je vous l’ai dit, les papiers que j’utilise sont très fins et fragiles. Ils se froissent facilement avec les encres et aquarelles. La technique du marouflage consiste à solidifier l’encre ou l’aquarelle en la collant sur un autre support. Un papier plus épais ou un bristol par exemple. Cette technique, spécifiquement japonaise, est aussi importante que la peinture.
Les Papotis de Thalie : Qu’allez-vous présenter au public de Perros-Guirec cette semaine ?
Philippe Lavaine : Beaucoup de couleurs, des œuvres peintes au Maroc. J’ai envie d’offrir au public des sensations colorées. Chacun imagine ce qu’il veut en regardant mon travail, c’est ça la liberté. J’accompagne chaque œuvre d’une citation qui lui est propre. Les gens aiment beaucoup ça.
L’artiste s’est bien sûr prêté au portrait chinois, lequel, momentanément remplace le célèbre questionnaire de Proust.
Un souvenir en Côtes d’Armor : La naissance de mon second fils, Julien
Une musique : Imagine / John Lennon
Un film : Le Sauvage de Jean-Paul Rappeneau. Catherine Deneuve et Yves Montand y sont si beaux
Un livre : « Le Petit Prince » de Saint-Exupéry
Un paysage : La rade de Brest
Un plat : Massalé aux saveurs antillaises
Un personnage : Pierre Bourdieu
Une citation : « Rien n’est plus vrai ni plus durable que la fragilité des sentiments ». Claude Roy
Informations pratiques
Press-Book. 14, place de la Mairie. 22700 Perros-Guirec. Suivez toute son actualité sur Intagram ici
Philippe Lavaine. Exposition du 12 au 17 août 2024. Présence de l’artiste les vendredi 16 et samedi 17 août de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 17h et le jeudi 15 août matinée.
Suivre Philippe Lavaine. Facebook Instagram : @philippelartistebrest
Belle occasion de vous retrouver, de vous rencontrer, d’échanger avec vous, mes petits papoteurs. Vos commentaires sont toujours les bienvenus ici.